Nous étions devant l’Office des migrations : nous avons élevé la voix contre le régime migratoire raciste
En tant que PangeaKolektif, nous étions présent·e·s à la manifestation organisée devant le bâtiment de l’Office des migrations à Zurich. Face à l’augmentation des décisions de refus et d’expulsion ainsi qu’aux politiques migratoires qui condamnent les personnes réfugiées au désespoir, nous avons une fois de plus exprimé clairement nos revendications.
Le 13 décembre, nous avons participé à la manifestation qui s’est tenue dans la Berninastrasse à Zurich, où se trouve l’Office des migrations. Lors de cette action appelée par Gegen Lager, nous avons élevé la voix contre le durcissement croissant des politiques d’asile en Suisse et dans toute l’Europe, contre les décisions de refus arbitraires et les pratiques d’expulsion.
S’exprimant au nom de notre organisation autonome de migrant·e·s, notre co-porte-parole Meral Yeşiltaş a souligné que la situation actuelle ne peut pas être expliquée par des erreurs individuelles, mais qu’elle est le résultat d’un régime migratoire systématique et politique. Yeşiltaş a rappelé que le droit d’asile n’est pas une faveur laissée au bon vouloir des États, mais un droit fondamental garanti par des conventions internationales.
Le discours a mis en lumière le fait que les dossiers d’asile sont examinés de manière superficielle et que des décisions empreintes de préjugés, avec une volonté de renvoi, sont prises. Il a été souligné que, notamment pour les personnes réfugiées venant de Turquie, la réalité d’un pays où l’État de droit ne fonctionne pas et où la justice n’est pas indépendante est ignorée. Il a été affirmé que l’attitude de l’Office suisse des migrations, qui légitime les procédures judiciaires ouvertes en Turquie, constitue un choix politique.
Notre co-porte-parole a également insisté sur le fait que les mécanismes d’aide juridique ne fonctionnent pas dans la pratique. Le droit de recours est devenu inaccessible en raison des coûts élevés, les avocat·e·s officiellement désigné·e·s ne suivent pas suffisamment les dossiers, et les personnes réfugiées sont délibérément poussées dans une situation de détresse.
Lors de la manifestation, nous avons également attiré l’attention sur les violations des droits humains dans les centres de détention en vue du renvoi. Les expulsions forcées, les pratiques d’emprisonnement et les allégations de torture sont inacceptables. Nous avons exigé la fermeture des centres de détention, l’arrêt immédiat des renvois et la reconnaissance de la liberté de circulation pour toutes et tous.
Nous sommes ici. Nous ne nous taisons pas. Nous sommes solidaires.
Nous n’acceptons pas ce régime migratoire raciste et hostile aux réfugié·e·s et nous continuerons à lutter pour le changer.